Deux écoles s’affrontent pour classifier et déterminer la qualité des miels de jujubier.

La première école, yéménite, se base sur un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération, depuis que les abeilles ont été apprivoisées par les hommes.  

La seconde école, française, plus académique, se base sur les résultats d’analyse effectués en laboratoire spécialisé dans les produits de la ruche. 

Du côté yéménite les critères qui caractérisent les hautes qualités de miel de jujubier sont les suivants: 

• -une couleur ambrée clair qui tire vers le doré/ or 
• -un goût très doux, fin et subtil.
• -une sensation légère aux notes sucrées, délicates et peu prononcées
• -une texture épaisse 
• -un subtil goût de noisette en bouche.

Du côté français sa donne plutôt ça :

En France, pour qualifier un miel de jujubier de nectar de qualité, on ne prend pas en compte l’analyse olfactive comme c’est le cas au Yémen. On se concentre plutôt sur les résultats d’analyses qui doivent être conforme aux critères suivants : 

• -posséder un PH proche de 6
• -une conductivité élevée 
• -un taux de jujubier élevé 
• -un HMF quasi inexistant

Pour cela nous nous référons aux informations données par Paul Schweitzer, directeur et chargé de recherches au CETAM ( Centre d’Etudes des Techniques Apicoles de Moselle)

Pour être honnête avec vous, à nos débuts, on se focalisait, exclusivement sur les résultats d’analyses des laboratoires français. Cependant, avec le temps on a compris que le savoir-faire yéménite était primordial, et devait être indissociable des résultats de laboratoires français. Aujourd’hui, on pense même qu’il est le plus important. En effet, les yéménites classifient leur miel de manière très spécifique et c’est ce classement qui permet de déterminer la qualité du miel ainsi que son prix. 

On vous explique pourquoi : 

Concernant la récolte du miel de  jujubier de Wadi Do’an, les apiculteurs se réunissent dans un immense marché appelé souk Do’an. Une fois le miel récolté, chaque récolte est goûtée et analysée (ici on parle d’analyse olfactive) puis comparée. Par la suite, le miel est classé dans une des quatre catégories prédéfinies par les yéménites, à savoir:  passable, bon, très bon et excellent. Puis en fonction de la qualité du miel, un prix est attribué. Vous l’aurez compris, plus la qualité d’un miel est élevée, plus ce dernier est coûteux. 

Avec le temps, du recul, et notre expérience on peut affirmer que les critères de qualité des laboratoires français, à eux seuls, ne représentent pas un indice de qualité du miel (pas de panique on s’explique! ), et cela pour deux raisons.

1. La première raison, on la tire de notre expérience personnelle. Chaque année on pensait que si l’on testait les miels de jujubier classés parmi les hautes qualités au Yémen, on obtiendrait des résultats laboratoires convaincants. Nous obtenions des analyses typiques de miels de jujubier, mais rien d’exceptionnel niveau PH ou taux de jujubier. En revanche , les compliments et les retours positifs de nos consommateurs sur ces miels classés parmi les hautes qualité au Yémen étaient nombreux, peu d’entre eux avaient déjà goûté une telle qualité de miel auparavant, alors qu’ils étaient de grands consommateurs de miel de jujubier du Yémen. 

1. La deuxième raison c’est que ce type d’analyse ne permet pas de détecter une adultération du miel ou la falsification d’un miel, c’est ce que nous explique Monsieur Schweitzer. Pour cela il faudrait des analyses beaucoup plus poussées dont le coût avoisine les 500 euros. Il est donc possible qu’un miel ayant une très bonnes analyse laboratoire soit en réalité frauduleux. 

C’est pour cela qu’on en est arrivé à la conclusion que l’expertise yéménite et française sont complémentaires (pour l’analyse française: on parle ici dans le cas ou le miel du Yémen testé est authentique).

Le mot de la fin c’est que chez Vallée Doan on a donc décidé de se référer au classement instauré par les yéménites mais de l’appuyer par l’expertise française. Une conciliation des deux écoles est nécessaire afin de vous proposer des miels toujours plus qualitatifs, goûteux, aux vertus thérapeuthiques élevées.